lundi 27 octobre 2008

Premiers vers.

Voilà. Une de mes passions. Que ce soit de me pâmer d'extase à la lecture d'talent d'un Rimbaud (salaud, publi à 15 piges, y'a pas d'justice, j'envie ton talent), ou moi même m'prendre pour un bardillon enjoué cajoleur, jouant à jamais d'images jalonant la joie de mes vers. Démonstration.

Si tant est qu'il est des choses que j'aime,
En bonne place vient l'art du poème.
Art incontesté au summum de mon échelle,
Je le reconnais à tous ceux qui tiennent
A jouer sur les mots, de Fuzati à Brel
En passant par Desproges et sa haine
De l'humain, rejoignant là le Looser
Masqué, proche des romantiques coeurs
De Verlaine et Rimbaud qui se quittent
Ou de l'infortuné épique Keats.

Sur mon échelle, oui, le Verbe est premier,
Mais il se partage la place à qui vient l'appuyer,
Jamais Dionysos n'eut de rang réservé
Si sa passion n'était mélée de l'art d'Euterpê.
Donc sont premiers le Verbe et la Musique
Dans mes prédilections artistiques,
Mais je goûte aussi l'image
En elle même ou illustration d'adage.

Bref, me voilà à me croire artiste là où j'ai tant à apprendre, je ne suis qu'enfant contemplant des maitres immenses et ne sachant quelle voie suivre. Que regarder, de quoi vivre, pour quoi chanter ? De quels yeux voir le monde ? Suis-je bardillon, gribouilleur, scribouillard, historio-maniaque, misanthrope amoureux de son prochain (enfin, surtout de sa prochaine) ?
L'art ouvre les voies, la vie se laisse suivre, et l'humain se forge au contact de ses semblables. Je suis un peu tout et toujours rien. Un dans la masse, mais surtout à la masse, voulant vivre sans jamais vraiment l'oser mais l'espérant tout de même. En bord de rupture, je me rends compte de la place du matériel, et le déplore, avant de me précipiter sur l'émotion, faire exploser enfin mes passions.
Tout et rien.
N'importe quoi. Toujours. Jamais ne me fixe, jamais ne m'enlise (sauf version Lofoforesque), et toujours cherche à vivre. Chercher. Trouvé.


Bien. Voilà un délire à faire peur à un littéraire. Ca fait du bien d'exposer son grand n'importe quoi intérieur à la face d'un monde qui me lit peut être, mais pas sur. 'fin bon, j'ai dit démonstration en début d'article, mais n'ai rien prouvé ici. Mais ça faisait joli, j'ai pas pu m'empêcher.

Conclusion musicale, un morceau dans lequel je me reconnais, où du moins j'aime à me voir, qui colle assez à ma vision de moi même :

Lofofora - Quelqu'un de bien.